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vendredi 5 décembre 2003 La violence prostitutionnelle, par Stéphanie Cordellier
Intervention de Stéphanie Cordellier au nom du Mouvement pour l’abolition de la prostitution et de la pornographie (MAPP) lors de la conférence de presse du Collectif national pour les droits des femmes en France, le 25 novembre 2003. La prostitution est une violence. La prostitution ne peut pas être dissociée des autres formes de violence La prostitution n’est pas un libre choix. On ne choisit pas plus de se prostituer que de vivre avec un homme violent. Nombre de femmes sont prostituées de force par leur ami ou par des réseaux. Parmi celles qui "choisissent", c’est-à-dire qui se résignent à se prostituer, il n’y a pas de hasard : ce sont les femmes des classes défavorisées qui sont réduites à se prostituer, et de plus en plus celles qui proviennent des anciennes colonies (Afrique, Maghreb) ainsi que des pays de l’Est. Enfin, il ne faut pas non plus oublier les causes plus profondes de la prostitution qui ont à voir avec les rapports sociaux de sexe et la violence masculine perpétrée à l’encontre des femmes. La majorité des personnes prostituées ont subi des abus sexuels dans l’enfance. La prostitution n’est pas un travail. La prostitution n’est pas simplement un "travail" car il s’agit là de Il faut à la fois supprimer les délits de racolage, respecter les objectifs de réinsertion pris par la France dans les ordonnances de 1960 (ouvrir les services départementaux prévus), pénaliser les formes de proxénétisme bénéficiant de l’impunité de la loi (proxénétisme pornographique), donner de réels moyens à la Brigade de Répression du Proxénétisme et de l’Office Central pour la répression de la Traite des Êtres Humains pour qu’ils s’attaquent au proxénétisme lié aux lieux de prostitution fermée, et détruire le marché. Une politique abolitionniste claire et cohérente présentant les personnes prostituées comme les victimes d’une violence reconnue et sanctionnée comme telle empêcherait en France les dérives actuelles de condamnation des victimes et permettrait de mener une vraie politique de prévention. Mis en ligne sur Sisyphe, le 27 novembre 2003 Commenter ce texte © Sisyphe 2002-2014 | ||||
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> La violence prostitutionnelle
Bonjour je suis Thomas et je considère que si la prostitution a toujours existé, ce n’est pas une ’excuse’ pour s’en accomoder. Sans compter que les sociétés changent et que c’est complètement faux de dire que la prostitution a toujours existé (peut-être sisyphe pourrait m’aoder là, j’ai pas les références historiques exactes en tête). Je suis désolé pour toi nymphomanon mais la liberté ne peut pas être utilisé pour justifier l’exploitation du corps humain, sinon on peut toujours dire qu’on est contre l’esclavage sauf si quelqu’un est d’accord pour être un esclave ? Je sais que cette question est délicate mais le meilleur moyen est à mon avis : une réelle politique de réinsertion et de décriminalisation des prostitué(e)s, une politique de pénalisation des clients et de criminalisation des proxénètes. Thomas
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